dimanche 13 mai 2012

What you never told me

Tu as sûrement déjà remarqué, ô lectorat aimé, qu'il est plus difficile de se remettre d'une parole cinglante que d'une volée de phalanges énergique. En effet, la trace des doigts (même consciencieusement appliqués) disparaîtra en quelques minutes alors que les mots peuvent rester graver et tourner dans la tête en mode shuffle un bon bout de temps (en fonction de la perfidie de l'attaque, du point faible touché et du degré de masochisme de la victime).

Sur ce point, nous sommes d'accord, public chéri. Mais t'es-tu déjà demandé s'il n'y avait pas pire? Et bien, je vais te dire, de toi à moi, je pense qu'il y a pire que ça. Pire que la parole blessante, la vacherie gratuite, la pique acérée, le mot de travers, la critique haineuse voire l'insulte facile, il y a ... le rien. Attention quand je dis rien, je ne parle pas de mépris affiché ou de mutisme (le fameux "j'te cause plus" qui fit des ravages lors de l'hiver 90), je parle juste de l'absence de mots. Ceux qui réconfortent, qui vous donnent confiance, qui vous portent en avant, vous aident, vous soutiennent. Comment un enfant qui n'aurait jamais entendu "je crois en toi", "je suis fier de toi", "tu es beau" ou "je t'aime" pourrait grandir en ayant confiance en lui et en dispensant lui-même ces mots qui lui ont manqué? Je pense que la confiance et l'estime de soi ne sont pas innés, pour croire en soi, il faut que quelqu'un ait eu d'abord eu foi en vous et vous l'ait dit. Et c'est seulement lorsque ces mots ont été entendus, compris et finalement acceptés que la personne peut parvenir à les faire siens et les prononcer à son tour. Comment pourrait-on dire à quelqu'un qu'on l'aime si personne n'a pris la peine de vous le dire?
Ça prend du temps, les mots doivent faire leur place dans l'esprit, germer, grandir avant de fleurir.

Perso, la première fois que quelqu'un m'a dit qu'il était fier de moi, heureusement que j'étais assise. Et seule dans la pièce sinon j'aurais cru qu'il parlait à ma voisine. Ou à son chat. Je vous parle même pas de la première fois qu'un mec a essayé de dire qu'il m'aimait. Le pauvre...

Mais comme une longue démonstration ne vaut pas l'exemple (et que j'ai surkiffé The Avengers), notons les réactions après :

-une bonne tarte dans la gueule made in Hulk (également dite 'volée violente du vert véner'*) :


-une vacherie from your freaky family:


-la prise de conscience qu'Odin, dieu du savoir, de la victoire et de la mort, père de tout (Alfadir) et père adoptif ne t'aie jamais dit qu'il t'aimait/regrettait/te considérait comme son vrai fils :


et voilà, CQFD turlututu chapeau pointu! Merci Tom, tu peux retourner comploter dans ta geôle asgardienne.


*à dire 10 fois très vite.

6 commentaires:

  1. eh bien, moi, je te l'ai dit, et Bianca se joint à moi pour te le dire A NOUVEAU: je suis fière de toi, tu es une gagnante, je t'aime fort et tu roxes du poney!!!!!

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  2. Heee. JE T'AIME. (Et pas juste parce que tu viens de m'offrir plein de Loki-ness [Loch Ness ?! le monstre vert !])
    <333

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  3. Quelle vague d'amour, j'ai l'impression d'être une paire de Louboutin à -50% ;)

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  4. Moi aussi j'vous kiffe mes petits bouchons

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  5. Pour ma part, pas de Louboutin mais des Chie Mihara -70% (encore plus d'amour)

    Moi!

    [edit] Yeah! ça remarche!!

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  6. et tu as même pu éditer! Bravo Steve Jobs ;)

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