dimanche 27 mai 2012

Du côté de chez Ouam

J'étouffe aujourd'hui -non pas de chaleur, mais asthma strikes back- alors je pense à Proust, que j'aime d'amour et qui me donne toujours rythme et liberté, même les jours oppressants durant lesquels je manque d'air :
"Puis la dernière page était lue, le livre était fini. Il fallait arrêter la course éperdue des yeux et de la voix qui suivait sans bruit, s’arrêtant seulement pour reprendre haleine, dans un soupir profond. Alors, quoi ? ce livre, ce n’était que cela ? Ces êtres à qui on avait donné plus de son attention et de sa tendresse qu’aux gens de la vie, n’osant pas toujours avouer à quel point on les aimait, et même quand nos parents nous trouvaient en train de lire et avaient l’air de sourire de notre émotion, fermant le livre, avec une indifférence affectée ou un ennui feint ; ces gens pour qui on avait haleté et sangloté, on ne les verrait plus jamais, on ne saurait plus rien d’eux. Déjà, depuis quelques pages, l’auteur, dans le cruel « Épilogue », avait eu soin de les « espacer » avec une indifférence incroyable pour qui savait l’intérêt avec lequel il les avait suivis jusque-là pas à pas. L’emploi de chaque heure de leur vie nous avait été narré. Puis subitement : « Vingt ans après ces événements on pouvait rencontrer dans les rues de Fougères un vieillard." On aurait tant voulu que le livre continuât, et, si c’était impossible, avoir d’autres renseignements sur tous ces personnages, apprendre maintenant quelque chose de leur vie, employer la nôtre à des choses qui ne fussent pas tout à fait étrangères à l’amour qu’ils nous avaient inspiré." Sur la lecture,1906
Si je ne soufflais pas comme un moteur de A319 en fin de vie, je vous ferais bien une choré digne de la reine du Rnb pour vous annoncer qu'aujourd'hui c'est la 100ème!


Wouhouuuuu !

samedi 26 mai 2012

Where do you come from?

Je me demande si je ne devrais pas me méfier de mes parents : des personnes qui se sont connues et ont conçu un enfant à la fin des années disco ne peuvent pas être tout à fait dignes de confiance.

D'autant que les années disco en France c'était plutôt Sheila qui faisait une rencontre du 3ème type :


que les drôles de dames (ne nous voilons pas la face) :


mardi 15 mai 2012

Tous les chemins mènent ...

 Comme quoi, s'emmerder au boulot peut mener à des découvertes :


C'était vraiment pas la peine de se taper la route pendant 3 bouquins Monsieur Frodon, Google map est ton ami! En plus c'est bitumé.
Et je suis sûre qu'il y a des trucs plus sympa à becqueter que le lambas, genre plein de fromage, de vin blanc sec et de charcuterie. Saloperie d'elfes.

lundi 14 mai 2012

Fortune cookie?

Au marché :
- Prends des samoussas végétariens.
- J'en ai pris aux légumes, ca va ?

Exemple de l'incompréhension ordinaire entre hommes et femmes.

dimanche 13 mai 2012

What you never told me

Tu as sûrement déjà remarqué, ô lectorat aimé, qu'il est plus difficile de se remettre d'une parole cinglante que d'une volée de phalanges énergique. En effet, la trace des doigts (même consciencieusement appliqués) disparaîtra en quelques minutes alors que les mots peuvent rester graver et tourner dans la tête en mode shuffle un bon bout de temps (en fonction de la perfidie de l'attaque, du point faible touché et du degré de masochisme de la victime).

Sur ce point, nous sommes d'accord, public chéri. Mais t'es-tu déjà demandé s'il n'y avait pas pire? Et bien, je vais te dire, de toi à moi, je pense qu'il y a pire que ça. Pire que la parole blessante, la vacherie gratuite, la pique acérée, le mot de travers, la critique haineuse voire l'insulte facile, il y a ... le rien. Attention quand je dis rien, je ne parle pas de mépris affiché ou de mutisme (le fameux "j'te cause plus" qui fit des ravages lors de l'hiver 90), je parle juste de l'absence de mots. Ceux qui réconfortent, qui vous donnent confiance, qui vous portent en avant, vous aident, vous soutiennent. Comment un enfant qui n'aurait jamais entendu "je crois en toi", "je suis fier de toi", "tu es beau" ou "je t'aime" pourrait grandir en ayant confiance en lui et en dispensant lui-même ces mots qui lui ont manqué? Je pense que la confiance et l'estime de soi ne sont pas innés, pour croire en soi, il faut que quelqu'un ait eu d'abord eu foi en vous et vous l'ait dit. Et c'est seulement lorsque ces mots ont été entendus, compris et finalement acceptés que la personne peut parvenir à les faire siens et les prononcer à son tour. Comment pourrait-on dire à quelqu'un qu'on l'aime si personne n'a pris la peine de vous le dire?
Ça prend du temps, les mots doivent faire leur place dans l'esprit, germer, grandir avant de fleurir.

Perso, la première fois que quelqu'un m'a dit qu'il était fier de moi, heureusement que j'étais assise. Et seule dans la pièce sinon j'aurais cru qu'il parlait à ma voisine. Ou à son chat. Je vous parle même pas de la première fois qu'un mec a essayé de dire qu'il m'aimait. Le pauvre...

Mais comme une longue démonstration ne vaut pas l'exemple (et que j'ai surkiffé The Avengers), notons les réactions après :

-une bonne tarte dans la gueule made in Hulk (également dite 'volée violente du vert véner'*) :


-une vacherie from your freaky family:


-la prise de conscience qu'Odin, dieu du savoir, de la victoire et de la mort, père de tout (Alfadir) et père adoptif ne t'aie jamais dit qu'il t'aimait/regrettait/te considérait comme son vrai fils :


et voilà, CQFD turlututu chapeau pointu! Merci Tom, tu peux retourner comploter dans ta geôle asgardienne.


*à dire 10 fois très vite.

lundi 7 mai 2012

In a huff



J'espère que Cassiopée ne me fera jamais ça. En même temps, il y a peu de risque, je n'ai ni Marc Lévy ni Guillaume Musso (Laura je t'aime).

Et oui, ma lampe de chevet a un nom.

vendredi 4 mai 2012