mercredi 31 juillet 2013

Common childhood diseases

Quand j'entends les gens parler du fait d'être adulte avec un ton mi-résigné mi-déçu comme si c'était une putain de maladie ou un sale coup du sort :


Ça m'agace ce manichéisme. A croire que l'enfance ne serait qu'une parenthèse enchantée et merveilleuse alors que la vie adulte ne serait qu'une succession de jours ternes et chiants sans imagination, surprise ou folie.

Personnellement, je rappelle que quand j'étais gamine le couvre-feu était fixé à 20 heures juste après le générique de début d'Ulysse 31, je devais ranger ma chambre tous les samedi matin sinon je voyais les quatre coins de la pièce, ma mère choisissait mes vêtements (je me souviens avec émotion du fuseau marron et de la doudoune violette), je devais finir mon assiette de choux de Bruxelles et rôti de porc avant de pouvoir prendre une Danette pistache et les gens se foutaient de ma gueule avec des énormités du genre "Si tu es gentille, le Père Noël va t'apporter des cadeaux".

Aujourd'hui, ce n'est pas parce que j'ai une carte grise que je ne joue plus à Super Mario Kart, ni parce que je remplis une déclaration de revenus que je ne regarde plus de dessins animés. Je ne mange plus de rôti de porc, ma chambre je la range quand je veux/peux/pense. Quant aux fringues, n'en parlons pas, ça pourrait énerver Barbu.

Alors finalement, je préfère aujourd'hui.

jeudi 25 juillet 2013

Cacoethes scribendi


"Crux sacra sit mihi lux ! Nunquam draco sit mihi dux. Vade retro Satana ! Numquam suade mihi vana! Sunt mala quae libas. Ipse venena bibas !"

Extrait d'un rituel latin d'exorcisme bénédictin.


Avec un peu de chance, ça marchera sur ma fainéantise proverbiale... Ou, au pire, sur le démon vomisseur de croquettes et pelouse qui s'est emparé de mon chat.

mardi 21 mai 2013

We quickly cleared the way for the rocky road to Dublin

On est enfin tombés d'accord avec Barbu pour la prochaine destination de vacances. En septembre, on troque débardeurs et lunettes de soleil contre pulls et coupe-vents et à nous l'Irlande, l'île d’Émeraude ! Wouhou !
Je ne décolle plus de Google Map et des guides touristiques : Connemara, Skyroad, Galway, parc des Burren, falaises de Moher, Clonmacnoise, Dublin,...

Je suis tellement extatique que vous allez en bouffer de la préparation de roadtrip au pays de la Guiness, d'Oscar Wilde et du craic.


One, two, three, four five,

Hunt the hare and turn her
Down the rocky road
And all the ways to Dublin,
Whack-fol-lol-de-ra.


Au moins, l'investissement en écran total sera minime et on pourra ressortir les vieux Kway fluos (yay!!!).

Barbu et moi avons commencé à nous entrainer. Chacun dans sa catégorie.

jeudi 16 mai 2013

Maybe something new

Vous savez quand vous êtes devant votre armoire et que vous êtes ce cliché de fille énonçant d'une voix aussi déprimée que Barbu devant un filet de poisson, "J'ai rien à me mettre" face à des tiroirs qui dégueulent de fringues ?

Dernièrement j'ai accumulé tellement de livres à lire dans ma bibliothèque que je me suis surprise à dire que je n'avais "rien à lire" et à errer comme une âme en peine sur Amazon pour trouver des idées. J'ai fini avec Jane Eyre. Je me suis plongée dedans comme on enfile un vieux jeans et un t-shirt déformé. En fait, je crois que j'étais trop déprimée pour tenter de rentrer dans n'importe quel nouvel univers, de la même manière qu'on râle qu'on n'a rien à se mettre pour aller là où on n'a pas vraiment envie de se rendre (au boulot ou dans une soirée pourrie).




mercredi 20 février 2013

Feeling good was good enough for me

La nuit dernière j'ai rêvé d'une grande maison lumineuse. Là, au bout du couloir, dans deux chambres isolées vivaient retirés Janis Joplin et Bobby Mc Gee. De temps en temps, on entendait de la musique.

C'était chouette.



lundi 28 janvier 2013

Fifty Shades of Groumpffffff

Bon. Les gars. Entre nous c'est déjà une longue histoire, on se connaît bien maintenant, on ne va pas se mentir :  pensiez-vous vraiment que je pouvais passer à côté de cette désolation abyssale qu'est 'Fifty Shades of Grey' (50 nuances de Grey pour les non shakespeariens) ?*

Fifty shades of Grey ! FIFTY-SHADES-OF-GREY!!!! Déjà le concept du mommy porn me faisait bien marrer. Quelqu'un a-t-il averti l'auteur et l'éditeur que la collection Harlequin existait déjà ?
Mais la rigolade, c'était avant. Avant de lire des passages de cette oeuvre majeure**, quoique j'avoue avoir beaucoup ri à certains paragraphe (en vo et en vf pour contrer les défenseurs de l'un ou de l'autre (si, si y'en a )).
Non mais hellooooo, quoi! Comment peut-on confondre érotisme et style ordurier? Un 'fuck' toutes les trois lignes, ça fait plus sexy ? La vulgarité devient instrument de séduction. A ce tarif-là, Nadine Morano passe pour une icône de l'érotisme***.
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~ Intermède pour que vous puissiez digérer l'anal-ogie (ahah) et visualiser ladite icône en situation. Bah oui, le sadisme, on est en plein dedans ~
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Enfin, quand je dis sadisme, entendons-nous bien, tout ceci reste très convenable. Entre "Bordel, il renifle ma culotte !" et "Il glisse les boules [de geisha] dans sa bouche. Putain, c’est plus cochon que la brosse à dent", on reste tout de même bien loin de Sade.

Mais au-delà du style ampoulé et ridicule de E.L. James, ce qui me gêne vraiment c'est l'histoire même : l'auteur insiste pour que l'on voit son histoire comme "une histoire d'amour". Okay : la jeune vierge cruche (mais majeure quand même, hein, faudrait pas non plus se vautrer dans la perversion la plus noire) et son prince sombre adepte de pratiques sexuelles dites "hard". Mouais. L 'homme insensible, dominateur et avide d’humiliation est décrit comme "sexy" et  l'idéal pourvoyeur d’orgasmes pour les demoiselles. Le paroxysme du concept du "bad boy" en somme. Ainsi, le type amoureux, tendre, fidèle et voué au plaisir de la personne qu'il aime devient le repoussoir à libido. Mouais mouais mouais. C'est vraiment ça la dernière tendance dans les relations hommes/femmes ? C'est vrai que l'équilibre, l'écoute et le respect sont des notions très surfaites voire dépassées, hein.

Au moins, mes copines psy peuvent se réjouir, elles vont en avoir des patientes dépressives et névrosées dans leur cabinet.


Catalogue Ikéa 2013 - espace chambre pour jeunes actifs urbains


*Voici un exemple flagrant de question rhétorique car la seule réponse attendue par l'auteur ne peut être que le fameux mot de trois lettres (celui commençant par "n" et rimant avec guenon).

**Oui, ça Madame Denise, c'est de l'ironie.

***Non, même pour la déconne, je ne mets pas de photo de Morano sur mon blog.

lundi 21 janvier 2013

Shouldn't I be taller?

C'est sans regret que je boucle ces deux mois dégueulasses et que je leur dis adieu sans autre forme de procès. Chiennes de semaines d'angoisse et de mal-être fébrile, je vous autorise bien contre ma volonté à faire partie de mon passé et de ma mémoire. Ma seule consolation c'est que plus jamais vous ne ferez partie de mon avenir et que je peux vous examiner aujourd'hui sereinement d'un oeil critique mais sans regret aucun.

Je reprends le contrôle de ma vie et de mon temps.