lundi 30 avril 2012

Did you hear me?

Depuis quelques temps, je suis victime d'étranges phénomènes, que je qualifierai de lapsus auditifs. Ah, je vois déjà une main qui se lève au premier rang. Qu'est-ce qu'un lapsus auditif? me demanderez-vous, éperdument. Wikipedia est votre ami ,vous répondrai-je sobrement.

Rien de tel qu'un exemple pour illustrer : lors d'une discussion badine, j'entends :
"Cette nuit j'ai encore rêvé d'héro..." Et là, sans crier gare (1) , mon cerveau s'emballe et imagine la suite :
-dote? Mais pourquoi rêver d'Herodote?
-tisme? Ah, là, je comprends!
-s des temps modernes?
Après vérification, il s'agissait d'heroic fantasy. Est-ce un trop plein d'imagination ou de fatigue? Aucune idée. En tout cas, mes interlocuteurs se demandent bien trop souvent à mon goût pourquoi je les regarde comme un canard qui aurait pondu un oeuf d'autruche.


Sans transition (parce que je suis une punk) :


C'est pas moi qui le dit, c'est ce site. Certains disent que c'est assez vrai. Il faut dire que certains me connaissent bien.

(1) Mais qui peut bien crier "gare!"?

jeudi 26 avril 2012

Warning : advertising

J'avoue être restée scotchée par la dernière pub Orangina et, je vous préviens, pas de le bon sens du terme. Scène de rupture bateau dans un café, la réplique éculée* "c'est pas toi, c'est moi", l'autre se met à chouiner et ça dégénère sauf que surprise! les rôles sont inversés : c'est la fille qui largue vraiment pas élégamment et l'homme qui geint.
Ce qui veut dire que dans la vrai vie (ou quand tu bois pas Orangitruc), les hommes (tous des salops) jettent les femmes (malheureuses et sans répartie) qui se mettent à pleurer dans leur verre de jus d'orange. Bah oui, normal! C'est connu, les femmes sont faibles mais n'ont pas de carence en vitamine C.

La cerise sur le gâteau, le slogan "C'est qui le sexe fort?". Déjà, personnellement, je partais du principe que ce stéréotype était nul et non avenu depuis environ les années 70 (à grands coups de féminisme, droit de vote, etc..)
Et euh... Pardon? Ah ouais, c'est bien ça, être un gros connard, c'est être fort. Mais après tout c'est logique quand l'expression "être gentil" est devenue hyper condescendante. Aujourd'hui, dire de quelqu'un qu'il est gentil c'est le prendre pour l'idiot du village et insulter sa famille sur 5 générations. Je ne suis pas d'accord, être gentil ce n'est pas être niais, baver sur ses chaussures et se laisser faire en toutes circonstances. Etre gentil, ce n'est pas un choix évident à faire.

J'ai l'impression de m'énerver et m'exprimer plus souvent à ce genre de propos maintenant qu'il y a quelques années. Pourtant mes opinions n'ont pas changées, même si elles sont plus poussées. Ce n'est pas non plus que je m'affirme d'avantage ou que j'ai repris l'étendard revendicateur féministe ou droitdel'hommiste ou je ne sais quoi. Ce qui a changé, c'est que je me rends compte quotidiennement que ces idées sur les libertés, l'égalité, la justice que je pensais être celles de la grande majorité des personnes éduquées sont constamment battues en brèches par la bêtise, l'ignorance, la méchanceté, la rancune.
Ce qui est grave c'est que les publicitaires, qui ont fait des études, qui sont censées avoir un bagage intellectuel conséquent sortent des pubs consternantes afin de vendre un soda light, que les marques les acceptent et que les gens regardent sans rien dire. Et tout le monde trouve ça normal.

Et pendant ce temps, dans la nurserie :


Je me demande comment faisaient les enfants avant 1902


* : +1 j'ai réussi à placer "éculé"!

lundi 9 avril 2012

The return of the bells

Clin d'oeil à ma douce et belle Laura suite à son dernier billet

Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté

Sinon, Pâques sans gavage de chocolat, c'est pas Pâques. Et cette année, obviously c'est pas Pâques.

Désolée, si vous n'êtes pas un fan ultime d'Harry Potter vous ne pouvez pas comprendre...


mardi 3 avril 2012

Spring time

Allez hop, ménage de printemps et rafraichissement des couleurs, c'est de saison! Nouveau look pour le blog.

Et pendant ce temps, en Irlande :

Encore une raison pour laquelle je me sentirais chez moi là-bas... Musique d'ambiance :

lundi 2 avril 2012

May I introduce you

Il est admis par le plus grand nombre... Non.

Depuis la nuit des temps... Non plus.

Depuis que le monde est monde... Toujours pas.

Et voilà, passé toutes ces années je ne sais toujours pas faire une introduction convenable. L'entrée en matière me pose toujours soucis. Je donne l'impression de ne pas savoir où je veux en venir. Alors qu'honnêtement quand j'écris, je sais parfaitement où je vais, merci bien! Je ne comprends pas qu'il faille faire des circonvolutions stylistiques avant d'arriver au coeur du sujet, de ce qui nous préoccupe vraiment et nous fait prendre la plume ou le clavier. "Amenez le sujet" nous enjoint-on depuis l'époque non bénie et acnéique du collège. Et plus on tartine mieux c'est (1/3 de la longueur des devoirs en droit théoriquement soit 2 pages en général). Non, moi quand j'ai quelque chose à dire, je le dis, je ne passe pas par le temps qu'il fait, qu'il a fait, qu'il fera. On s'en tape qu'avant Juliette, Roméo n'ait eu d'yeux que pour Rosaline. C'est comme les biscuits apéritifs, ça me fait chier et ça me coupe l'appétit. Soyons francs, on est pas venu pour ça.

Par contre, parler du sujet, écrire au kilomètre, en rajouter, étayer, illustrer avec des contre-exemples, des arguments, donner du sens, construire, je suis d'accord. J'aime donner vie aux mots ou, plus honnêtement, que les mots donnent vie à mes idées et les portent.

Quant à la conclusion, j'aime ça mais elle me demande souvent des efforts. Je voudrais finir sur une bonne note, en beauté, emporter l'adhésion finale du lecteur sur la photo finish. J'ai toujours l'impression de rester sur ma faim et que je pourrais aller plus loin et me faire un ami complice de ce lecteur inconnu.
Il n'est sans doute pas anodin que systématiquement pendant mes merveilleuses et éclairantes études de droit(1) j'ai eu envie de conclure chaque dissertation/commentaire d'arrêt/d'article d'un efficace et pontifiant "Et puis voilà quoi". Je regrette de n'avoir pas osé. Et sans fausse modestie, cela n'aurait sans doute pas beaucoup modifié l'opinion de mes professeurs à mon endroit.


(1) Etudier à ce propos l'expression "j'ai fait du droit et c'est ma joie".